Paris est Grande
Une série photographique personnelle de Gaëla Blandy
C'est une histoire contemporaine dans laquelle l'architecture de ces 15 dernières années est appréhendée comme une forme vivante, ludique et inspirée. Comment le construit parle à nos imaginaires ? "Paris est grande", en écho au Grand Paris, pour rendre compte de l'émotion provoquée par l'architecture. Comment dans cette promiscuité permanente, elle peut générer du fantasme, de la fiction, de la science-fiction. Sa capacité à mettre le regardeur en tension, à l'entretenir dans une zone de frottement entre passé, présent et futur. Qu'est-ce qu'elle nous raconte sur ce que nous sommes, sur ce que nous pensons devenir ? Comment sa présence nous transforme-t-elle ?
J'installe le cadre, l'appareil photo posé sur le trépied. J'aime attendre. Le temps s'étire devant le bâtiment immobile. De façon imperceptible, son volume, sa matière révèlent une émotion, un sentiment d'étrangeté. Un marcheur traverse le cadre rapidement. Un autre jour, un autre endroit, une silhouette s'infiltre. Sa présence est évidente, solitaire, elle me rappelle la mienne, et ses pas emboitent mon regard. Tendres présences qui racontent l'intimité entre un homme et une ville qui fait sa mue. Loin des foules, j'imagine une sociologie de l'intimité urbaine.
It is a contemporary history in which the architecture of the last fifteen years is apprehended as a living, playful and inspired form. How architecture speaks to our imaginations? "Paris is big" echoing the Grand Paris, to reflect the emotion generated by architecture.
How architecture can generate fantasy, fiction and science fiction ? Its capacity to put the viewer in tension, to maintain him in a zone of friction between past, present and future. What does architecture tell us about who we are and what we think we’ll become ? How does its presence transform us?
I install the frame, the camera on the tripod. I like to wait. Time stretches in front of the motionless building. Imperceptibly, its volume and material reveal an emotion, a feeling of strangeness.
A walker crosses the frame quickly. Another day, another place, another silhouette bursts into the frame. Her presence is obvious and solitary, she reminds me of my own solitude. Her steps extend my look. Her tender presence tells the intimacy between a human and a city. Away from the crowds, I find myself dreaming of a sociology of urban intimacy.
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